L’agrile du frêne (Agrilus planipennis) est un buprestidé originaire de l’Asie du Sud, y compris la Chine et l’Extrême-Orient russe.
La plupart des frênes nord-américains sont très vulnérables à ce buprestidé qui a détruit des millions d’arbres dans des zones forestières et urbaines au Canada.
Aucun prédateur naturel nord-américain, comme le pic-bois, les autres insectes ou les parasites, n’a pu ralentir la propagation de l’agrile du frêne ou l’empêcher de détruire les arbres.
L’agrile du frêne est fort probablement arrivé en Amérique du Nord dans des emballages en bois au début des années 1990.
On l’a décelé pour la première fois en 2002, près de Détroit, au Michigan, et de Windsor, en Ontario et, depuis, il s’est répandu dans plus de 30 états américains et 5 provinces.
On trouve des populations à Winnipeg, au Manitoba; à Sault Ste. Marie, dans le district d’Algoma et à Thunder Bay, en Ontario; dans la Ville de Québec, au Québec; à Halifax, en Nouvelle-Écosse et à Edmunston, et depuis août 2019 à Oromocto, au Nouveau-Brunswick.
Une fois installé dans une région, il détruit généralement 99 % de tous les frênes en 8 à 10 ans.
Les adultes peuvent voler et se propager localement.
Le transport de produits infestés et d’agriles du frêne adultes voyageant sur les véhicules, favorisent une propagation sur de longues distances.
L’agrile du frêne (adulte).
Répercussions
Les infestations par l’agrile du frêne influent considérablement sur les zones forestières et urbaines, tant sur le plan écologique qu’économique.
La destruction de la majorité des frênes d’un peuplement forestier peut influer sur la composition des essences, la succession forestière naturelle et le cycle des nutriments. Le peuplement devient aussi plus vulnérable aux invasions par des plantes exotiques.
Les buprestidés demeurant sur place peuvent détruire les nouvelles pousses, ce qui nuit à la régénération forestière.
Les infestations ont détruit des dizaines de milliers de frênes dans les rues et les parcs des milieux urbains.
Les administrations municipales ont la responsabilité d’abattre les frênes morts sur leur territoire urbain. Les frênes infestés devraient être traités chimiquement ou abattus puis remplacés, ce qui peut s’avérer un lourd fardeau économique.
La perte d’arbres en milieu urbain peut accroître le coût du chauffage et de la climatisation et influer sur les personnes ayant des problèmes de santé, comme des maladies respiratoires.
Nous invitons les citoyens à être vigileants et d'inspecter régulièrement les arbres sur leur terrain. Si vous croyez qu'un frêne est malade, contactez rapidement un arboriculteur. Il saura vous conseiller sur les mesures à prendre (traitement ou abattage).
À noter que si un frêne malade doit être abattu sur votre terrain, vous devez demander un permis d'abattage mais celui-ci sera sans frais. -» Demander un permis ici